MAR 17. > APR 16. 2017
Solo exhibition, cur. by CEAACNever Asked for Heaven CEAAC, STRASBOURG
⧖ Opening, March 17. 2018, 6.30pm
―
✧ CEAAC (European Centre for Contemporary Art Projects)
7 rue de l'Abreuvoir
Strasbourg, France
⊕ Security + Design, a parrallel exhibition from Gruppo Tökmag (András Tábori & Tamás Budha)
➝ CEAAC
➝ Budapest Galéria
⇢ Facebook Event
S/T ÉLODIE GALLINA
Par le recyclage d’objets et d’images glanées lors de sa résidence à Budapest en novembre 2016, Jonathan Naas active ici une nouvelle lecture des formes de son quotidien. Nourri par les légendes et le mystique, l’artiste détourne ici les codes visuels et culturels rencontrés en Hongrie, pour se placer à la jonction du mythe et de la connaissance.
Le contemporain et le primitif, l’ésotérique et le sacré se côtoient au sein d’un univers dystopique, où les objets semblent glorifiés à l’état de reliques. Telles des résurgences d’une création oubliée ou d’un culte disparu, les oeuvres fictionnelles de Jonathan Naas transportent dans cet implacable paysage ténébreux l’illusion d’un ailleurs possible, qui puiserait sa force dans l’efficacité symbolique et l’abstraction géométrique.
Par le recyclage d’objets et d’images glanées lors de sa résidence à Budapest en novembre 2016, Jonathan Naas active ici une nouvelle lecture des formes de son quotidien. Nourri par les légendes et le mystique, l’artiste détourne ici les codes visuels et culturels rencontrés en Hongrie, pour se placer à la jonction du mythe et de la connaissance.
Le contemporain et le primitif, l’ésotérique et le sacré se côtoient au sein d’un univers dystopique, où les objets semblent glorifiés à l’état de reliques. Telles des résurgences d’une création oubliée ou d’un culte disparu, les oeuvres fictionnelles de Jonathan Naas transportent dans cet implacable paysage ténébreux l’illusion d’un ailleurs possible, qui puiserait sa force dans l’efficacité symbolique et l’abstraction géométrique.
NEVER ASKED FOR HEAVEN
Never Asked for Heaven est un bilan. Le bilan d’un présent imposé mais pensif à son lendemain. J’ai souhaité profiter d’un moment pour dresser un constat sur mon travail. J’utilise un protocole strict depuis plus de six ans, cherchant l’épuisement ou l’ennui à l’intérieur de celui-ci en le répétant sans cesse et partout.
Durant mes voyages à l’étranger, j’ai récolté des objets et des images pour les réarranger entre eux in-situ, dans un espace d’exposition et à l’extérieur. J’y souligne ce que ma culture d’étranger remarque comme des anomalies dans le territoire culturel d’accueil. Les productions deviennent des témoins de l’ultra-contextuel répétant de manière pragmatique l’alentour et les codes vernaculaires trouvés jusqu’alors. Cette approche est sécurisante : d’une part elle me permet de ne pas prendre de risques, de rester dans un même champ de reflexion qui a su démontrer son efficacité par sa répétition systématique ; d’autre part elle permet de confronter le visiteur et les autochtones à des codes qui leur sont familiers et qui ne provoqueront pas de surprise outre-mesure. Ces productions, une fois un temps passé, reprennent leur statut d’objet et finissent dans l’oubli ou l’abandon, faute de contexte.
Ce n’est pas en suivant un processus unilatéral et facile, que l’on s’impose à soi, que l’on arrive à construire une réflexion à long terme. Il faut savoir prendre des risques, notamment celui de se désobéir. Je me suis donc demandé si mes pièces réalisées jusqu’alors pouvaient avoir une vie post-monstration. Est-il possible de les articuler entre elles, hors des murs qui les ont créées, sans justifier leur besoin d’existence une fois décontextualisées ?
Never Asked for Heaven est un bilan. Le bilan d’un présent imposé mais pensif à son lendemain. J’ai souhaité profiter d’un moment pour dresser un constat sur mon travail. J’utilise un protocole strict depuis plus de six ans, cherchant l’épuisement ou l’ennui à l’intérieur de celui-ci en le répétant sans cesse et partout.
Durant mes voyages à l’étranger, j’ai récolté des objets et des images pour les réarranger entre eux in-situ, dans un espace d’exposition et à l’extérieur. J’y souligne ce que ma culture d’étranger remarque comme des anomalies dans le territoire culturel d’accueil. Les productions deviennent des témoins de l’ultra-contextuel répétant de manière pragmatique l’alentour et les codes vernaculaires trouvés jusqu’alors. Cette approche est sécurisante : d’une part elle me permet de ne pas prendre de risques, de rester dans un même champ de reflexion qui a su démontrer son efficacité par sa répétition systématique ; d’autre part elle permet de confronter le visiteur et les autochtones à des codes qui leur sont familiers et qui ne provoqueront pas de surprise outre-mesure. Ces productions, une fois un temps passé, reprennent leur statut d’objet et finissent dans l’oubli ou l’abandon, faute de contexte.
Ce n’est pas en suivant un processus unilatéral et facile, que l’on s’impose à soi, que l’on arrive à construire une réflexion à long terme. Il faut savoir prendre des risques, notamment celui de se désobéir. Je me suis donc demandé si mes pièces réalisées jusqu’alors pouvaient avoir une vie post-monstration. Est-il possible de les articuler entre elles, hors des murs qui les ont créées, sans justifier leur besoin d’existence une fois décontextualisées ?